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Contexte économique et sociologique

L'économie de guerre allemande

L'expression « économie de guerre » est utilisée pour désigner des pratiques économiques mises en œuvre lors de certaines périodes historiques de fortes agitations ou d'autarcie extrême, généralement mais pas nécessairement liées à l'existence de conflits armés. Elle a pour objectif le maintien des activités économiques indispensables à un pays, l'autosuffisance, la garantie de la production des aliments et le contrôle de l'économi depuis l'Etat.



Par exemple, le Vierjahresplan (plan de 4 ans) a été lancé en 1936 en vue d'accélérer le réarmement du IIIe Reich.


L'économie de guerre allemande a été en grande partie basée sur la spoliation des biens des juifs et sur l'exploitation des déportés comme main d'oeuvre.


La spoliation est l'action de déposséder, de dépouiller, de voler. Sur tous les territoires annexés par l'Allemagne nazie, les biens des juifs seront spoliés : bijoux, tableaux, appartements, maisons, mais aussi ateliers de production, usines. L'ensemble des biens des juifs sur les territoires annexés va passer entre les mains des allemands.


A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, se pose le problème de la restitution des biens volés par les allemands aux populations juives. La plupart des biens mobiliers et immobiliers ont été rendus aux survivants ou à leur famille lorsqu'il était encore possible de trouver des survivants.



Elisa Perquin, Fatima Mélahine, Lehmann Charlotte

Les communautés juives d'Europe de l'Est ou Shtetl

D'un point de vue sociologique, une communauté regroupe un ensemble de personnes qui ont entre elles des liens très forts ; au sein d'une communauté existe une forte cohésion entre les différents membres et un esprit de solidarité vis-à-vis de l'extérieur. Ces liens très forts qui unissent les membres d'une communauté peuvent également être fondés sur la religion.


C'est le cas des communautés juives d'Europe de l'Est (Pologne, Ukraine, Biélorussie) que l'on connaît aussi sous le nom de shtetl.


Vu de l'extérieur, elles représentaient pour certains un idéal de vie en commun tant la solidarité y était forte. Regroupant de 1 000 à 20 000 personnes dans un quartier ou un village, ces communautés vivaient très souvent repliées sur elles-mêmes.


A la fin du 19e siècle, un écrivain polonais de langue yiddish, Y. L. Peretz se voit confier la mission de recenser les conditions de vie des juifs en Pologne et notamment dans les campagnes. Il sillone le pays, visitant en particulier de nombreux shtetl. Ce qu'il observe à l'époque, ce sont des conditions de vie misérables, des gens vivant dans des maisons insalubres, exerçant de petits métiers et survivant tant bien que mal. La pratique religieuse reste très forte, comme pour aider à faire face à cette misère extrême que la population accepte pourtant avec fatalité.
Les shtetl disparaissent progressivement au cours de la Shoah ; les populations juives sont massivement déportées vers les camps de concentration et d'extermination.

C.S.


Ouvrage à consulter : Les oubliés du Shtetl d'Y. L. Peretz 

La soumission à l'autorité ou comment l'expérience de Milgram peut permettre de comprendre

(sans l'excuser)

le comportement des kapos durant la Seconde Guerre Mondiale

Le terme Kapo est généralement utilisé pour désigner les personnes chargées d'encadres les prisonniers dans les camps de concentration nazis.

S'ils ont été jusqu'en 1942 recrutés parmi les prisonniers de droit commun, ils ont ensuite, à partir des déportations massives des juifs de toute l'EUrope, parfois été choisis parmi les déportés eux-mêmes. Comment expliquer alors l'attitude de ces déportés face à leurs coreligionnaires.
L'expérience de Stanley Milgram peut nous aider à comprendre.

Cliquez sur ce lien pour voir un résumé vidéo de l'expérience


C.S.

Le procès des criminels de guerre

Au début de l’hiver 1942, les gouvernements des puissances alliées annoncèrent leur détermination de punir les criminels de guerre nazis.

La Déclaration de Moscou d’octobre 1943, signée par le président américain Franklin D. Roosevelt, le Premier ministre britannique Winston Churchill et le dirigeant soviétique Joseph Staline, stipulait qu’après l’armistice, les individus jugés responsables de crimes de guerre seraient extradés dans les pays où les actes avaient été commis, et jugés d’après les lois de la nation concernée. Les grands criminels de guerre, dont les crimes n’étaient pas circonscrits à un lieu géographique précis, seraient passibles de peines infligées conjointement par les gouvernements alliés.

Le procès des principaux responsables allemands devant le Tribunal militaire international (TMI) se déroula à Nuremberg. Ce fut le plus célèbre des procès devant des juges représentant les puissances alliées.

Entre le 18 octobre 1945 et le 1er octobre 1946, le TMI jugea 22 « grands » criminels de guerre accusés de complot, de crimes contre la paix, de crimes de guerre et de crimes contre l’Humanité. Le tribunal définit les crimes contre l’Humanité comme étant des « assassinat, extermination, asservissement, déportations ou persécutions pour des raisons politiques, raciales ou religieuses ». Douze des accusés reconnus coupables furent condamnés à mort, dont Hans Frank, Hermann Göring, Alfred Rosenberg et Julius Streicher.

Le TMI prononça trois peines de prison à vie et quatre peines de prison allant de 10 à 20 ans. Trois des accusés furent acquittés.
 

Sous l’égide du TMI, les tribunaux militaires américains menèrent, à Nuremberg, douze autres procès d’officiers supérieurs allemands à Nuremberg. Ces procès sont souvent désignés collectivement par l’expression « autres procès de Nuremberg ». Les membres de la Gestapo (police secrète de l’État allemand), les SS, ainsi que des industriels allemands furent jugés pour leur rôle dans l’application des lois de Nuremberg : «aryanisation », assassinats en masse de Juifs dans les camps de concentration, meurtres perpétrés par les Einsatzgruppen (unités mobiles d'extermination), déportations, travail forcé, vente de Zyklon B et expériences médicales.


L’immense majorité des procès pour crimes de guerre après 1945 impliquait des fonctionnaires et des officiers de rang inférieur : gardes et commandants des camps de concentration, policiers, membres des Einsatzgruppen et médecins qui avaient participé à des expériences médicales. Ces criminels de guerre furent jugés par des tribunaux militaires dans les zones britannique, américaine, française et soviétique de l’Allemagne et de l’Autriche occupées, ainsi qu’en Italie.


Par exemple :

  • Göring , Hermann : condamné à mort par le Tribunal militaire international.  Se suicide le 15 octobre 1946, avant son exécution.
  • Hess, Rudolf (ministre nazi, dauphin de Hitler) : condamné à la réclusion criminelle à perpétuité au cours du Procès de Nuremberg, se suicide dans sa prison de Spandau à Berlin, en 1987.
  • Rundstedt, Karl von (commandant du Groupe d'armées Sud) : détenu en zone britannique en 1948 pour y être jugé.  Déclaré trop malade en 1949 pour supporter un procès.  Libéré et mis à la retraite avec une pension mensuelle d'environ 2000 marks en 1951.  Mort en 1953.
  • Moll, Otto (Hauptscharführer SS, chef des crématoires d'Auschwitz à partir de mai 1944, sévit de façon particulièrement sadique auprès du Sonderkommando) : arrêté en 1945, jugé par le Haut Tribunal de Cracovie, déclaré coupable et pendu la même année à Landsberg. Un scandale a éclaté dans les années 2000 : sa tombe, comme celle des autres criminels nazis exécutés et enterrés à Landsberg, sont entretenus et même fleuries, par l'Etat.
  • Mengele, Josef ("médecin" des camps à Auschwitz) : s'enfuit en Argentine. Demandes d'extradition formulées par l'Allemagne de l'Ouest rejetées par le gouvernement argentin. Va au Paraguay en 1959, puis au Brésil. Un cadavre exhumé au Brésil en 1985 est identifié comme étant celui de Mengele, la date de la mort étant fixée à 1979.

 De nombreux films et documentaires ont été réalisés pour retracer nombres de ces procès. Notamment le documentaire Le procès de Nuremberg ou le film The Reader réalisé par Stephen Daldry, contant le procès d’une ancienne gardienne d’Auschwitz.



Léo Haas, Nadège Lehair, Alexis Oudard

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