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L'exploitation économique des déportés

Le Canada : l'exploitation économique des biens des déportés

Les nazis récupéraient tout, ici des lunettes

Lorsque les déportés arrivaient dans les camps, ils devaient se séparer des derniers biens qu'ils avaient pu emporter, bijoux, vêtements etc. Tout était trié et stocké, dans un entrepôt spécial, consacré au stockage des effets personnels des déportés: il était appelé le "Canada".

Pourquoi un tel nom ? Car auparavant, le sol Canadien était considéré comme l'eldorado pour les étrangers. Tout ce qui était stocké dans cet entrepôt était par la suite envoyé en Allemagne pour les besoins de la SS, de l'ensemble des forces armées allemandes (nommée la Wehrmacht) ainsi que pour ceux de la population civile allemande.
 

Après la guerre ont été retrouvés dans des dépôts, remplis d'objets de toutes sortes ayant appartenu aux condamnés à mort: on y trouvait des valises (où étaient inscrits le plus souvent les noms et les adresses des propriétaires), des châles de prière juifs, des prothèses, des lunettes, des chaussures ainsi que des cheveux humains. Ces objets forment aujourd'hui la principale partie de la collection du Musée: 40 mètres carrés de chaussures, 1950 kg de cheveux, 40 mètres carrés de couverts, 12000 casseroles puis d'autres objets tels que des parapluies, des peignes, des brosses, des blaireaux etc. Des oeuvres ont également été exposées: parmi 6000 de ces oeuvres, 2000 ont été réalisées par les prisonniers du camps.
 

A la Libération, l'Armée Rouge a découvert à Auschwitz près de sept tonnes de cheveux, emballés dans des sacs prêts à être expédiés dans les usines du Reich pour les transformer en toile de crin, ou en matelas. Les dents en or étaient arrachées aux cadavres pour les faire fondre par la suite, et en faire des lingots. Les os humains calcinés étaient broyés dans le seul but de les vendre comme engrais à des firmes chimiques.
 

Lors de la Seconde Guerre Mondiale, il y eut alors un lien permanent entre l'extermination et l'économie. En effet, Auschwitz était un gigantesque centre de collecte des biens volés aux déportés, géré par la W.V.H.A, (l'Office centrale pour l'économie et l'administration), une toute puissante organisation SS dirigée par Oswald Pohl, qui se chargeait du centre de collecte.



Tiphaine Bignon, Johanna Breme, Morgane Faivre

Le travail dans les camps : les commandos

Lorsque les déportés arrivaient dans les camps , ceux-ci étaient répartis en commandos . Ces commandos étaient chargés de travailler aux services des allemands : exploitation agricole , travail au niveau des routes , corvées plus ou moins pénibles ou autres ...


A Auschwitz , les prisonniers étaient employés dans différentes fermes , dont la station agricole expérimentale de Rajsko ou les conditions de survies étaient plus clémentes . Les déportés étaient forcés de travailler dans les mines de charbon , des carrières de pierre , des pêcheries et plus spécialement dans les usines d'armements  ou dans l'atelier Siemens .


A Auschwitz III , de nombreux déportés travaillaient pour l'usine IG Farben de la Buna . Les déportés sous-alimentés et maltraités travaillaient dans des conditions très dures . La main d'oeuvres de ces usines devaient être remplacée tous les 3 à 4 mois car ils devenaient des squelettes , ils étaient donc gazés . En chiffre , sur les 35 000 détenus passés par Monovitz ( Auschwitz III ) , 23 000 sont morts gazés ou exécutés . L'entreprise IG Farben est connu pour avoir conclu un pacte avec l'industrie chimique française comme Kuhlmann ...  A Monovitz , les déportés produisent aussi du fuel . Parallèlement , l'usine de Berek employait des détenus pour que ceux-ci puissent construire des pièces d'avions .


Dans le camps même d'Auschwitz , les déportés sont affectés a diverses taches que l'on qualifie de << corvée >> . Nous trouvons des corvées humiliantes commes << la corvée de merde >> ( les prisonniers devaient prendre les matières fécales sèches pour les mettre dans des sacs afin de les sortir du camps ) . Certains détenus travaillaient avec la nouritture , ceux-ci pouvaient prendre discrètement quelques aliments en plus pour leur survie . Alors que d'autres travaillaient au Canada , le Canada était la partie du camp où l'on rassemblait les affaires des détenus , y travailler y était moins pénible que celui des autres commandos : pas de marche pour arriver sur le lieu du travail , travail le plus souvent a l'intérieur et permettait de mettre la main sur de la nourriture ou des vêtements , mais aussi travail très surveillé par les SS qui cherchaient les bijoux et autres objets de valeurs . Ensuite nous avons les Sonderkommandos ( unité spéciale ) qui participaient à l'horreur des crimes nazis ( gazer les détenus , les amener aux différents crématoires par la suite ... )


Pour conclure , nous pouvons constater que les déportés ( lorsqu'ils n'étaient pas immédiatement éliminés ) étaient utilisés systématiquement comme main d'oeuvre . On parlait alors d'ELIMINATION PAR LE TRAVAIL .



Manon Gaunard

IG Farben

Pendant la Seconde Guerre mondiale, de très grandes entreprises capitalistes vont utiliser de la main d’œuvre gratuite et renouvelable des déportés. KRUPP, SIEMENS, UNION, DEUTSCHE AUSRÜSUNGSWERKE sont ainsi représentés à Auschwitz.

IG Farben est la plus célèbre des entreprises allemandes mêlée à l’exploitation des déportés. Cette entreprise fut fondée en 1925 par Duisberg (chimiste et industriel allemand). Il devient le PDG de IG Farben. Depuis des décennies, il travaillait pour réunir toute l’industrie chimique allemande pour en faire la première firme chimique européenne. IG Farben est une usine de caoutchouc synthétique travaillant pour l’armée allemande. Cette usine s’est ensuite implantée à Buna, 3ème camp d’Auschwitz.



Logo d’IG Farben :



 

A partir de 1938, pour tirer un profit économique les nazis exploitèrent de plus en plus le travail forcé, mais aussi comme solution pour la grave pénurie de main d’œuvre. Les SS, l’industrie SS et les industries privées se partagent cette main d’œuvre ; IG Farben est la première société à opérer une entrée massive dans le système concentrationnaire. Dans cette usine située en Pologne, des dizaines de milliers de prisonniers juifs furent employés au travail forcé. A Auschwitz le système concentrationnaire de l’exploitation du travail qui est le consortium IG Farbenindustrie tient une place en effet toute spéciale. Ce système nazi procède à la mort différée par le travail en utilisant une main d’œuvre nombreuse dont les SS tiraient un substantiel profit. En vertu d’un ordre de Himmler (chef des SS à partir de 1929) , c’est à l’IG Farben que revient la priorité dans le recrutement de la main d’œuvre parmi les prisonniers. IG Farben n’était pas une simple firme mais bien un Empire bureaucratique et une composante importante de l’appareil de destruction. Grâce à l’appui de Göring, IG Farben reçoit l’autorisation d’évacuer les habitants des régions environnantes et de démolir leurs maisons. Rapidement ce complexe industriel prend son autonomie et devient Auschwitz III-Monowitz. Pour finir c’est IG Farben qui fournissait les différents camps d’extermination en Zyklon B, le produit utilisé à l’intérieur des chambres à gaz et qui a servi à éliminer des millions de juifs et de déportés.

 

Marion Duquesnoy, Laura Lucchi, Margot Léonardi, Morgane Zimmermann-Mouzin

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