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Mardi 19 février

Lire la Torah.

Explications : William Schuman.

Katharina Krebs


"Lorsque nous sommes rentrés dans la synagogue Pinkas dans le quartier juif de Josefov à Prague, la première chose qui m’a frappé est la liste de noms des déportés inscrite sur les murs : ma curiosité et ma motivation ont laissé place à un sentiment d’horreur lorsque j’ai remarqué la longueur de celle-ci.

C’est affreux de voir que plusieurs femmes ont porté mon prénom et que toutes ces personnes sont décédées dans des conditions horribles.


Puis nous sommes montés voir l’exposition des dessins des enfants de Terezin, un camp situé à proximité de Prague pendant la guerre. Quand j’imagine que lorsque j’étais enfant mon premier souci était de bien dessiner une simple marguerite et que je vois que ces enfants dessinaient des hommes pendus et maltraités par les Nazis, c’est un vrai choc.
On peut sentir la terreur qui régnait dans leur esprit à travers les visages hurlants.



Le vieux cimetière m’a également bouleversé : les pierres tombales semblaient avoir été posées de façon négligée, parfois les unes contre les autres, à croire qu’ils manquaient réellement de place pour enterrer les corps, sachant que dans la religion juive, il est interdit de déterrer un corps.
Il y a un petit sentier tracé à travers le cimetière, avec une simple corde pour séparer le chemin et les sépultures. Mes doigts étaient complètement crispés sur cette corde à laquelle je m’agrippais, comme si je refusais de croire ce que je voyais.

J’avais cette étrange sensation qu’un vent glacial et mortel soufflait sur ma nuque.
J’ai longuement hésité sur le fait de prendre des photos du site ou non, mais j’ai finalement refusé car j’ai jugé cela irrespectueux et de toute manière, ces images resteront gravées dans ma mémoire.

J’avais réellement l’impression d’être vidée de tout sentiment, c’était assez terrifiant.



Si je ressens déjà ce genre de choses pour la synagogue et le cimetière… Je n’ose même pas imaginer ce que ce sera quand je franchirais l’entrée d’Auschwitz. Cela me terrorise déjà."


 

Visite de Prague


Première journée de visite à Prague, une ville plutôt industrielle et des quartiers historiques magnifiques. Première synagogue, Pinkas une série interminable de noms et prénoms, des hommes, des femmes et certainement des enfants aussi. On ne peut pas rester insensible devant cette immense liste, le silence fait son entrée pour de longues minutes ; comme si le temps s’arrêtait. Mais le pire était à venir ; le cimetière juif. Les tombes ressemblaient à des dents de requin, collés les unes aux autres, sans aucune logique. Elles sont toutes entassées ici et là, où il y a de la place en fait. Certains partageaient même le même « trou » une chose impensable de nos jours quand on voit l’organisation des cimetières chez nous. Bref, l’atmosphère était pesante au possible.
Florine

Une visite qui les a marquées


Lorsque la visite de la synagogue a débuté, Nadège, Filiz et Laura ont simplement vu des noms inscrits sur les murs, énormément. Puis elles ont vu des dessins d’enfants juifs réalisés pendant l’occupation nazie. Elles ont progressivement pris conscience de l’impact psychologique très fort qu’on subit ces enfants. Une ambiance assez oppressante s’est installée. Après un bref débriefing le soir, cela les a choquées.

Reinhard Heydrich, la bête blonde


Quand on est passé sur le pont Charles, je me suis remémoré que c’était le trajet du dernier voyage de Reinhard Heydrich.
Il était le chef nazi du protectorat de Bohème-Moravie, il est également celui qui a conçu et annoncé la « solution finale ». J’ai beaucoup étudié cet homme pendant mes recherches de TPE, ça m’a rapproché encore plus de lui lorsque je suis passé sur le pont où son cercueil a été transporté… Inutile de dire que ça m’a secoué de me rendre compte de toute la folie et de ce qui a suivi concernant le nazi Heydrich, ou comme les Tchèques l’appelait : Le "Bourreau de Prague".



Philippe Thibault

L'église St-Nicolas, joyau baroque.

Explications : Fabienne Bernez-Cambray

L’histoire du « chocolat chaud »


Nous étions sept cherchant un endroit chaud pour nous accueillir. Voyant écrit sur une vitre « 2 € le chocolat chaud », nous sommes entrés et avons consommé. Lors du passage en caisse le barman nous a demandé 3 € en plus par personne car nous nous sommes installés à l’intérieur. Total de l’addition : 35 €. 

Exposition de Kupka


Mardi après-midi, une partie imprévue fut proposée par Mr Schuman. Celui-ci, proposait aux volontaires d’aller visiter le musée des Beaux-arts. Mais le cours des choses emmenèrent l’accompagnateur à voir une exposition de Kupka.
Je ne savais pas qui il était, comme vous, je le suppose. Il était donc l’un des plus grands peintres de Prague ayant vécu à Paris.
A l’entrée de cette exposition des esquisses du peintre expliquaient son raisonnement.
Et là, la première peinture qui sera gravée dans mon esprit : « Le bibliomane ». Cette œuvre, pour moi la plus belle, représente un homme avec un livre et trois femmes en robe l’observant à travers un arbre. Le paysage ensoleillé entraîne une joie, une liberté et exprime profondément les sentiments des 4 personnages détaillés à la perfection.

 

La suite de l’exposition continua avec d’autres peintures détaillées de manière surprenantes et une lithographie nous emportant dans un cirque.

 

Toutes les autres peintures montraient le cheminement du peintre qui transformait ses œuvres, la réalité en une vision psychédélique.

Et des peintures de formes assemblées exprimant une perception du monde.

Marie Hellenbrand

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