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Primo Lévi

Jean Samuel et Primo Lévi

Biographie de Jean Samuel :
Jean Samuel, Jean-Marc Dreyfus, Il m’appelait Pikolo, un compagnon de Primo Lévi raconte, éd. Laffont, 2007, 221 pages.

«À l'été 1944, à Auschwitz, le futur grand écrivain Primo Levi rencontrait Jean Samuel, un jeune juif alsacien, comme lui déporté, comme lui confronté à l'indicible. Par affection, il lui donna le surnom de Pikolo. Trois années plus tard, dans son chef-d'oeuvre Si c'est un homme, Primo Levi faisait de Pikolo un personnage mythique, incarnation de la dignité conservée jusque dans l'horreur, de l'humanité que rien ne peut détruire.


Témoin oublié, héros discret, Jean Samuel est un survivant qui a longtemps gardé secrètes ses blessures. Après soixante ans de silence, il raconte aujourd'hui ses souvenirs d'Auschwitz, sa rencontre avec Primo Levi et les moments exceptionnels qu'ils ont vécus ensemble, la marche de la mort, leurs incroyables retrouvailles, l'amitié quasi miraculeuse qui a lié les deux hommes jusqu'à la mort de l'écrivain.  Enfin, il livre au lecteur les lettres que Primo Levi et lui se sont échangées, spontanées, profondes, d'autant plus émouvantes qu'elles n'étaient pas destinées à être lues par d'autres qu'eux deux, qui avaient en commun les images ineffaçables de l'enfer.

«L'amitié qui nous lie est quelque chose de bien étonnant et unique.» Primo Levi à Jean Samuel, le 24 mai 1946.

Jean Samuel était étudiant en pharmacie quand il a été arrêté par la Gestapo, en mars 1944, à l’âge de 23 ans. De retour des camps, il reprendra la pharmacie familiale, à Wasselonne, en Alsace. Il est décédé le 8 septembre 2010 à l’âge de 89 ans.


Ecoutez le premier récit fait par Jean Samuel de ses années de déportation, 36 ans après sa libération des camps nazis.
 

Issu d’une famille juive peu praticante, Primo Lévi est né à Turin le 31 janvier 1919. Après ses études de chimie, il s’installe à Milan et s’engage en 1943 dans la «Giustizia et Liberta» (organisation antifasciste). Il est arrêté le 13 décembre par la milice fasciste, puis interné au camp de Carpi-Fossoli.



En février 1944, il est envoyé vers Auschwitz où il est emprisonné jusqu’au 27 janvier 1945.



Son premier livre, Si c’est un homme, paru en 1947, est le récit de sa déportation et l’un des premiers témoignages sur la vie au camp d’Auschwitz. Le livre ne connait pas un grand succès à ce moment, le public n’étant pas prêt à entendre ni à croire ce témoignage. Par contre, en 1958, une nouvelle parution connait un succès considérable, le livre est traduit en plusieurs langues et devient mondialement connu.

Jusqu’à sa mort le 11 avril 1987, Primo Levi continuera à témoigner, notamment à l’apparition du révisionnisme et du négationnisme il renforcera son combat pour convaincre les générations futures que la Shoah ne doit pas tomber dans l’oubli.

Bibliographie :

1947, Si c’est un homme
1963, La trêve
1966, Histoires naturelles
1971, Vice de forme
1975, Le système périodique
1978, La clef à molette
1982, Maintenant ou jamais
1984, À une heure incertaine
1986, Les naufragés et les rescapés

Conférence de Jean Samuel


Enregistrée le 16 décembre 2004 au Lycée de la Communication de Metz
Durée : 2 h 09

Chapitrage de la conférence :

Le témoignage :



0.00 à 1.55 présentation
1.55 à 5.03 pourquoi témoigner ?
5.03 à 10.53 circonstances et parcours de la déportation
10.53 à 16.20 la sélection à l’arrivée à Auschwitz en mars 1944 (Dr Mengelé)
16.20 à 18.00 la volonté de vivre malgré tout
18.00 à 21.46 la perte d’identité (rasage, habillage, tatouage ...)
21.46 à 24.30 arrivée et affectation à IG Farben
24.30 à 25.25 la rencontre avec Primo Lévi
25.25 à 27.34 les conditions de vie
27.34 à 32.07 le commando de chimie
32.07 à 36.55 «le piccolo»
36.55 à 44.42 «le chant d’Ulysse»
44.42 à 47.52 une deuxième sélection en octobre 1944
47.52 à 56.48 18 janvier 1945, la marche vers Buchenwald - «la marche de la mort»
56.48 à 58.46 «Si c’est un homme»
58.46 à 1.06 la fin de la guerre
1.06 à 1.09 conserver la mémoire des autres (Primo Lévi)
1.09 à 1.18.25 l’importance des amis


Les questions :

1.18.25 à 1.24 avec le recul, vous sentez-vous pleinement heureux et libéré ?
1.24 à 1.31 trouvez-vous bien que des élèves puissent visiter Auschwitz ? Y êtes-vous retourné depuis ?
1.31 à 1.38 existe-t-il des témoignages d’anciens SS ? Voudriez-vous en rencontrer un pour comprendre . Pardonnez-vous ?
1.38 à 1.42 beaucoup de survivants n’ont pas voulu ou pas pu témoigner. Pourquoi avez-vous choisi de la faire et qu’est-ce-que cela vous apporte ?
1.42 à 1.50.28 après Auschwitz, croyez-vous encore en Dieu ? Aviez-vous compris le message de «la divine comédie» que vous a lu Primo Lévi au camp ?
1.50.28 à 1.53.14 que ressent-on en entendant le discours des négationnistes ? Que pensez-vous des actes antisémites ?
1.53.14 à 1.54.35 quelle conclusion tirez-vous de cette «aventure» ?
1.54.35 à 2.00.36 vous parlez beaucoup de hasard. Croyez-vous au destin ?
2.00.36 à 2.05 quelle a été votre réaction quand vous avez pris conscience de votre libération ?
2.05 à 2.07.04 quelle était le regard porté sur vous au retour du camp ?
2.07.04 à 2.09 conclusion

 

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