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Simone Veil

Simone Jacob naît en 1927 à Nice dans une famille juive.

Le père, André Jacob, a participé à la première guerre mondiale et il en garde de vigoureux sentiments anti-allemands. Il est patriote, républicain et laïque, et ses principes rigoureux moraux se heurtent souvent au caractère bien affirmé de sa fille.
Avec la défaite de 1940, l’occupation allemande et les lois antijuives de Vichy, le père, architecte, se voit interdire d’exercer son métier. En mars 1944, Simone Jacob est arrêtée lors d’une rafle à Nice : elle a alors 17 ans. Toute sa famille est rapidement déportée à Auschwitz après un bref passage à Drancy. Elle ne reverra ni son père, ni son frère Jean. Elle reste avec sa mère et sa sœur, Milou.
Devant l’arrivée soviétique, les trois femmes sont transférées dans des conditions épouvantables à Bergen-Belsen. Quelques semaines avant la libération du camp, sa mère meurt du typhus.

Une femme à l'écoute des autres
L’expérience de la guerre et de la déportation forge en Simone une méfiance vis-à-vis du militantisme et des idéologies : cette indépendance d’esprit ne la quittera jamais tout au long de son parcours en politique notamment.
A son retour de déportation, Simone Jacob apprend qu’elle a obtenu son baccalauréat. Elle rencontre et épouse Antoine Veil, un haut fonctionnaire, et entame de brillantes études de droits. Reçue cinquième au concours de la magistrature, Simone Veil, fait ses premières armes dans l’administration pénitentiaire : elle se montre préoccupée par l’amélioration des centres de détention, et visite ainsi les prisons algériennes en 1960. Elle entre dans le cabinet du garde des Sceaux, René Pleven, quatre ans plus tard, avant de devenir, en 1970, la première femme secrétaire générale du Conseil de la magistrature. En 1974, Simone Veil est  nommée ministre de la Santé dans le gouvernement de Jacques Chirac. 
En cette fin d’année 1974, l’ambiance est houleuse au Palais Bourbon, Simone Veil défend hardiment son projet de loi légalisant l’IVG. Le 30 novembre, le texte est voté avec l’appui des voix de gauche. Elle fut cependant qualifiée « d’avorteuse », et elle fut même accusée de « jeter les enfants dans les fours crématoires » elle, qui avait survécue à Auschwitz !

Mais Simone Veil tient bon : la loi est promulguée en janvier 1975 pour n’être finalement appliquée qu’en 1979.



Un esprit indépendant

Forte de sa popularité acquise lors des débats sur la légalisation de l’Interruption Volontaire de Grossesse, l’IVG,  elle engage de nouveaux combats sur la scène européenne.
Passant outre les critiques, Simone Veil démontre une nouvelle fois sa force de volonté et une indépendance à toute épreuve. Elle deviendra la première femme élue présidente du Parlement Européen de Strasbourg, ministre des affaires sociales, de la Santé et de la Ville dans le gouvernement Balladur et sera nommée en 1998 membre du  Conseil Constitutionnel par le président du sénat, René Monory.


Simone Veil est maintenant présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et participe activement aux commémorations de la Shoah. En effet, pour les 70 ans de ce triste anniversaire cette année, Simone Veil sera présente comme toutes les autres années. 



Simone Veil en dates  

Simone Veil en image

Simone Veil, sa biographie 

Simone Veil, sa famille, sa vie, son œuvre



Fatima Mélahine, Élisa Perquin, Charlotte Lehmann



Photo prise le 27 janvier 2005 du président Jacques Chirac (C) et de l'ancienne président du parlement européen, ancienne déportée au camp d'Auschwitz, Simone Veil, lors d'une visite à l'ancien camp d'extermination nazi d'Auschwitz, à l'occasion du 60e anniversaire de la libération de ce lieu.

AFP PHOTO JANEK SKARZYNSKI

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